Le Levain Show

L’agglomération orléanaise et ses transports

par  Monsieur Chevalier, vice-président de l’agglomération chargé des transports

 

L’agglomération met un service adapté à la disposition des habitants des 22 communes, le Transport des Personnes à Mobilité Réduite (TPMR) : 5 minibus peuvent prendre en charge toute personne handicapée pour ses déplacements dans l’agglomération. C’est une réservation à la course sans limitation, il faut seulement être reconnue personne handicapée.

La ligne A du tram a été rendue accessible. La deuxième ligne en cours d’étude sera conforme avec la dernière loi de 2005 sur l’accessibilité des personnes handicapées aux transports publics. Le système d’informations sera amélioré, les distributeurs de billets seront à portée de main.

L’Agglo cherche à acquérir des bus à plancher bas avec des palettes escamotables. Systèmes d’annonce sonore pour les mal voyants et boîtiers électroniques déclencheurs pour les traversées de voies sont aussi à l’étude.

 

la politique de transport de l’agglomération

Faire en sorte qu’au fil du temps, il y ait une meilleure utilisation des transports en commun et une moindre utilisation de la voiture personnelle.

Le réseau de transport en commun orléanais doit être organisé en créant des lignes sur les parcours à fort potentiel et en allégeant celles les moins utilisées car ce réseau, le plus important de France, est aussi le moins utilisé.

La Commission

intercommunale a une préoccupation d’accessibilité de ses moyens de transport. Cela est visible sur le Plan de Déplacement Urbain (PDU). L’enquête publique fait apparaître les observations et les remarques des utilisateurs en essayant de répondre aux demandes des usagers.

 

 

Age d’or service

un transporteur à l’écoute des usagers

 

le transport des personnes handicapées :

– une commande des organismes spécialisés, Les Tisons, Le Levain, l’UDAF…,

– un service rendu à la personne,

– une relation triangulaire entre établissement spécialisé, parents et personnes handicapées.

 

les services rendus par le transporteur

– le transport lui-même,

– des véhicules équipés pour recevoir des personnes à mobilité réduite en fauteuil roulant,

– l’écoute des souhaits des parents pour le transport de leurs enfants,

– l’échange avec l’établissement commanditaire pour la localisation du véhicule.

Le véhicule standard est adapté par un garage spécialisé, le cahier des charges technique étant pré-établi par le constructeur.

 

l’accompagnement du voyage

un passage de témoin et de consignes. Pas de coût supplémentaire, il est inclus dans le prix au kilomètre.

 

– pour le transport du domicile au bus ou à la gare, il s’agit d’aller chercher la personne à domicile, de la transporter à destination, de s’assurer du relais, on ne laisse pas la personne dans le vide, puis de téléphoner à la famille. Nous faisons de l’accompagnement, un plus que nous assurons, c’est une démarche différente de celle du chauffeur de taxi.

– pour le transport du domicile à la gare, nous ne l’assurons que pour des adultes autonomes. Nous les mettons dans la voiture à la place qui leur est réservée.

– pour le transport du domicile à l’avion, nous accompagnons la personne handicapée jusqu’à l’embarquement.

– pour le transport des résidants des Tisons, nous nous assurons que la personne rentre dans sa maison. En cas d’incident, le conducteur prévient la famille et l’établissement spécialisé.

Voyager avec un enfant handicapé

par Annie Letournel, docteur en rééducation fonctionnelle et Cécile Oberlé, ergothérapeute

 

Préparer son déplacement

– adapter les matériels du transport à l’âge de l’enfant,

– tenir compte de ses rythmes, réveil, heures des repas, repos, pour certains se déplacer de nuit plutôt que de jour,

– déterminer les temps de pose et d’arrêt pour lui permettre de se détendre en dehors du véhicule.

 

Mieux vivre le voyage

– choisir une installation adaptée au handicap, des matériels permettant d’accéder aux différents transports utilisés,

– en cas de difficulté d’utilisation des matériels adaptés, choisir une poussette apportant un maximum de confort pour un bon maintien,

– se déplacer au moment où l’enfant est en meilleure forme,

– se soucier de l’accessibilité au transport, de la sécurité, du confort.

 

Se centrer sur la santé

– échanger avec le transporteur (besoins, attentes),

– prévenir de la chaleur en faisant boire régulièrement,

– hydrater la peau en cours de voyage prolongé,

– suivre les traitements habituels préconisés.

 

Adapter son moyen de transport

– à partir de 2/3ans, selon le poids de l’enfant, utiliser des matériels plus adaptés que les rehausseurs du commerce,

– faire évoluer les véhicules et les matériels de transport avec l’âge de l’enfant pour son confort, sa sécurité et l’accessibilité,

– choisir un moyen de locomotion adapté au handicap, fauteuil électrique, scooter électrique…

– penser éventuellement aux véhicules adaptés en location.

Mickey? A oui ! Et les photos alors ???? Elles arrivent...

Que j'eus pu oublier les photos de Disney Land, pas possible...

Bon, maintenant, il faut que je me rattrape ! ! !

Alors, pour commencer :

   

On continue  le défilé :

C'est bien tous ça... mais un peu léger non ?

 

Et voila les quelles photos à vous mettre sous la dent... En attendant le prochain petit creux, bien sûr ! ! !

Des vacances à la mer

profiter de l’eau et des promenades

faire vivre à la personne handicapée des moments agréables autour de la plage et de la mer sans contrainte

Les vacances, c’est la famille, c’est la mer, pas d’établissement spécialisé. Aujourd’hui, nous avons cette chance que mes parents en partant à la retraite ont acheté à Argeles-sur-mer une maison au bord de la mer et l’ont adapté pour recevoir Maxime. Il a une chambre au rez de chaussée avec une douche convenant à son handicap. Au-delà de cela, je ne me prends pas la tête et je m’adapte. Nous sortons en fonction du temps pour effectuer des balades et profiter de la mer. Argeles a rendu accessible sa plage en construisant un accès à l’eau et en mettant à la disposition des personnes handicapées un « tire à l’eau ».
Maxime n’a pas besoin de kinésithérapeute. Certains médecins font des prescriptions contraignantes, exigent des soins de kinésithérapie…n’y a-t-il pas un peu d’abus. Nous, nous ne prenons pas de précautions particulières et vivons normalement le plus possible..
La mer, ce sont des vacances…Maxime profite du paysage, il regarde à droite et à gauche, l’eau, la mer, les bateaux, le port. Il est curieux comme une fouine,… il aime les bains, en sortant de l’eau, il se met à hurler de désaccord. Il réagit à son environnement, au vent, au soleil, aux couleurs, il apprécie ces moments sans contrainte, il est heureux !

un hébergement sans exigence particulière
Avant cette chance de maison familiale, nous avons été au bord de la mer durant de nombreuses années. Nous avons utilisé différentes formes d’hébergement depuis le camping en passant par les mobil-homes pour aboutir à la maison familiale. Nous n’avons pas d’exigence particulière, on se débrouille et on s’adapte au contexte, on se fait à tout et on ne recherche pas de subvention financière. Il n’y a pas de matériel particulier à avoir, mis à part poussette et siège de bains moulé. Rien d’autres. Quant au voyage de 800 kilomètres que  nous faisons plusieurs fois par an, nous le faisons d’une traite, de nuit,  pour ne pas s’arrêter  ni manger.

Pour choisir un lieu de villégiature, certaines précautions sont à prendre. En particulier il est indispensable de savoir s’il existe à proximité un cabinet médical avec possibilité de soins médicaux journaliers, par kinésithérapeute, infirmière.  Il ne faut pas être submergé. Pour les demandes de séjour en établissement spécialisé à Argelès-sur-mer, il existe une résidence pour handicapés « Argeles-Marva ». Les agences touristiques « Leclerc » et « Carrefour » en font la publicité. Le plus important dans le choix d’une ville de bord de mer serait d’avoir, à mon avis, la confirmation de l’aménagement de chemin de plage avec un « tire à l’eau ».

Handicap et logement font-ils bon ménage ?

88 % des familles en situation de handicap estiment ne pas être intégrées dans la société française. A l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées du 3 décembre, les résultats de la 8ème enquête nationale d’opinion réalisée par Ipsos pour Handicap International et ses partenaires l’Apajh et Leroy Merlin, soulignent l’inquiétude des familles en situation de handicap et les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien.

L’accessibilité aux infrastructures publiques est évaluée sévèrement.

Pour une majorité des foyers interrogés, le problème de l’accessibilité des infrastructures publiques reste d’actualité. C’est notamment le cas de la circulation piétonne en ville, incriminée par 70 % des foyers et des transports publics (SNCF, métro, bus, avion), 67 % considérant qu’il est aujourd’hui difficile d’y accéder à l’endroit où ils vivent (contre 66 % en 2003, soit + 1 point). Les équipements sportifs et culturels et les services publics (mairies, Poste ou administration) sont jugés difficiles d’accès par respectivement 60 % et 52 % des foyers (contre respectivement 57 % et 49 % en 2003). Seule l’école bénéficie d’une perception plus équilibrée. On notera toutefois que plus de quatre familles sur dix (44 %) jugent son accès difficile.

L’adaptation de l’habitat au handicap, une évaluation de la situation apparemment positive…

Point positif, on note que 76 % des foyers interrogés considèrent que leur lieu d’habitation est aujourd’hui « globalement » adapté à la vie quotidienne de la personne handicapée. Toutefois, une part non négligeable (24 %) fait état d’une non adaptation de ce cadre de vie.

Cette proportion est d’ailleurs sensiblement plus élevée pour les familles au sein desquelles on trouve des personnes polyhandicapées (37 %) ou handicapées physiques (34 %).

Dans le détail, les résultats de l’enquête montrent que les différentes pièces de l’habitat sont très majoritairement perçues comme étant faciles, voire « très faciles » d’accès. Le séjour (66 %), la cuisine (56 %), les couloirs (53 %), l’entrée de la maison ou de l’immeuble (53 %), la ou les chambres (50 %), les sanitaires (46 %), le jardin (44 %) sont jugés « très faciles d’accès » par une majorité des personnes interrogées, environ un quart des foyers jugeant chacun de ces endroits « plutôt faciles d’accès ». Il est toutefois à noter que l’accès aux différentes pièces de l’habitat est bien plus souvent jugé difficile par les familles au sein desquelles il y a des personnes en situation de polyhandicap ou de handicap physique. C’est notamment le cas de l’accès aux sanitaires (44 % en cas de polyhandicap et 36 % en cas de handicap physique, contre 25 % pour l’ensemble des foyers) mais aussi de l’accès aux chambres (respectivement 31 % et 27 % contre 20 % pour l’ensemble des répondants) ou encore de l’accès à l’entrée de la maison ou de l’immeuble (respectivement 30 % et 23 %, contre 18 % pour l’ensemble).

Cette satisfaction globale explique pour une part que lorsqu’ils sont interrogés sur les équipements dont ils auraient aujourd’hui le plus besoin pour la personne handicapée, la moitié des foyers concernés n’exprime spontanément aucun besoin particulier (48 %). Lorsque le besoin est exprimé, il porte principalement sur l’existence d’une salle de bain adaptée - baignoire sabot, douche de plain-pied (33 %, dont respectivement 52 % et 46 % pour les familles au sein desquelles on trouve une personne polyhandicapée ou handicapée physique), loin devant tous les autres types d’équipement.


… qui masque des situations difficiles, un manque d’aide lors de la réalisation des travaux et une certaine solitude

Pourtant, l’analyse des réponses données par les personnes estimant aujourd’hui que leur logement n’est pas adapté laisse apparaître une réalité plus contrastée. De fait, ces dernières se montrent logiquement beaucoup plus critiques sur l’accessibilité. Pour le coup, certaines pièces et non des moindres sont ici perçues comme majoritairement « difficiles d’accès ». C’est le cas de la ou des chambres (62 %), des sanitaires (67 %) et dans une moindre mesure de l’entrée de la maison ou de l’immeuble (47 %).

Pour les foyers qui affirment vivre dans un logement inadapté au handicap, l’aménagement de l’espace en vue d’une facilitation de la vie quotidienne de la personne handicapée est perçu le plus souvent comme urgent (45 %) et pour une part moindre, il est important mais pas urgent (35 %). Seulement 20 % estiment qu’il est aujourd’hui secondaire. A ce titre, 57 % des interviewés déclarant vivre dans un endroit inadapté à la vie quotidienne de la personne handicapée affirment prévoir de réaliser des travaux « dans un avenir proche », et 28 % en ont déjà réalisé. Pour la quasi-totalité de ceux ayant fait réaliser des travaux (82 %), le coût a été perçu comme cher, voire très cher pour 44 % d’entre eux, bien que le logement soit toujours perçu comme inadapté.

Toutefois, près de 3 interviewés sur 10 déclarent ne pas avoir réalisé d’aménagements (28 %), pour des raisons le plus souvent liées au manque de moyens financiers (38 %) ou à la nature du handicap (38 %).

Premières réflexions sur le logement

Laurence Deseigne est la maman d’Alexandre, enfant polyhandicapé et Marie-Jeanne Oughlisi auxiliaire de puériculture au Levain

Le RSLH leur demande ce qui paraît souhaitable d’avoir en tête pour imaginer l’adaptation du logement en se positionnant comme locataire d’un logement social ou privé, propriétaire d’une maison ancienne, ou propriétaire d’une maison individuelle.

Les étapes et les transformations du logement

Toutes deux estiment devoir raisonner en fonction de l’évolution de l’enfant : le bébé, le petit enfant, le grand enfant, le pré-adolescent et l’adulte autonome ou non. Un débat apparaît pour le changement d’étape, doit-on s’appuyer sur le poids de l’enfant ou sur le changement de matériels. D’un coté la maman a de plus en plus de difficulté à soulever l’enfant, de l’autre le matériel devient de plus en plus coûteux, important et envahissant. En fait il faut toujours avoir en mémoire ces deux contraintes :

- le bébé
La situation est assez proche de celle des autres bébés. La maman peut se satisfaire du logement de tout un chacun. C’est la période du bricolage. Il faut adapter l’espace et les matériels à une situation différente. La planche à langer est plus importante.

- le petit enfant
La situation est plus difficile, l’enfant prend du poids. La poussette n’est plus la même mais répond à celui du handicap. Les matériels spécialisés apparaissent, lit médicalisé, coques pour handicapé, siège de baignoire, poussette adaptée. Il est encore possible de bricoler soi-même dans la maison des adaptations.

-le grand enfant, le pré-adolescent, l’adulte
Nous changeons d’échelle, la maman a de plus en plus de difficulté à porter son enfant. Très vite, il faut repenser la définition des besoins, ré-imaginer l’organisation de l’espace, s’adapter au handicap et au contexte. Projeter un autre système de vie, adapter son logement ancien ou construire une maison en fonction d’un vécu et d’un désir.

Le logement social peut-il répondre à cette situation d’autant plus que toute transformation apportée nécessite une remise en état lors du départ? Les organismes spécialisés, les professionnels de l’entourage, les architectes sont là pour aider et accompagner la réalisation du nouveau projet : les pièces d’eau doivent être conformes au nouveau besoin, il faut réserver plus d’espace au handicap, améliorer la circulation intérieure et extérieure, mettre à disposition tous le moyens médicaux, accroître la surveillance, mieux structurer les lieux de vie, aménager un espace extérieur.

Le projet de construction neuve ou l’adaptation du logement ancien auront la même exigence, celle de permettre  le bien-être de l’enfant en participant au mieux à la vie de la famille.

L’intégration dans un logement social

Les professionnels du foyer «Les Tisons» réfléchissent aujourd’hui avec les représentants d’un organisme de logement social à un projet d’intégration, dans une commune proche d’Orléans, de certains de leurs résidents. Objectif : pouvoir dialoguer et échanger avec les autres habitants et mettre en oeuvre certains aspects de leur projet de vie.

Ce projet vise en particulier les handicapés ayant une certaine autonomie physique, des compétences sociales, le désir et la possibilité de développer des relations avec les habitants d’un quartier, les commerçants et les administrations. Les interactions entre les personnes et l’environnement proche seront permanentes.
Une compréhension et le respect des règles de vie collective seront indispensables. Seules les personnes n’ayant pas de troubles de comportement et de conduite ou ayant des troubles stabilisés pourront participer à cette insertion dans la vie de quartier. Un tiers des résidents du foyer «Les Tisons» devrait être concerné par ce projet.

une architecture adaptée

Le logement collectif doit être un logement comme un autre, classique, traditionnel. Pouvoir louer un ou plusieurs logements dans un ensemble immobilier avec possibilité de les libérer selon les besoins. Une réflexion avec les bailleurs sociaux s’impose pour améliorer au mieux l’accessibilité : cuisine américaine et suppression  du mur séparatif entre cuisine et salle à manger, prises de télévision dans chaque chambre, volets roulants électriques, prises de courant à hauteur, robinets thermostatiques, douches avec siphon au sol dans la salle de bains,  suppression  des seuils de porte, un logement de plein pied en rez de chaussée,  si mezzanine, une chambre au rez de chaussée.

L’ambition est de loger 12 personnes handicapées, dans de lieux disséminés sur un périmètre restreint permettant la surveillance... La maîtresse de maison favorisera la mise en œuvre du quotidien et  tous les résidents participeront aux tâches quotidiennes. Ils pourront se retirer dans leur espace privé, leur chambre, se rendre à des activités à l’accueil de jour en journée et en.week-end ou en soirée, pour ceux qui le souhaitent, participer à des activités proposées par des associations locales.

Plusieurs personnels spécialisés accompagneront cette vie collective en offrant une prestation de service. Une surveillance de nuit sera prévue au regard de la vulnérabilité des personnes accueillies. Le respect de la liberté et du rythme de chacun sera préservé, pouvoir passer librement du logement au jardin, se promener en ville, vaquer à ses occupations.

Adapter sa maison ancienne au handicap

Les parents de Laura, jeune polyhandicapée de 3 ans, habitent avec leur autre fille de 8 ans une maison individuelle ancienne avec jardin près de Tours. L’adaptation du logement s’est rapidement posée à eux pour améliorer le confort de l’enfant et le vécu quotidien  de chaque membre de la famille.

Au rez de chaussée de la maison familiale se trouve l’espace de vie de jour et à l’étage, l’espace de nuit et la salle de bains de 3 m². Dès les premiers mois après la naissance de Laura, les parents s’organisent pour la surveillance et la sécurité de l’enfant en installant une caméra dans sa chambre, les médecins ayant annoncé devoir se préparer à vivre pour Laura, une situation difficile. La distribution des pièces et l’espace disponible apparaissent très vite inadaptés et insuffisants. Comment le transformer pour répondre à des besoins en évolution et de plus en plus contraignants, tel est le problème qui se pose à la famille.

Une chambre et une salle de bains aménagées

Après échanges et discussion entre les parents de Laura, les professionnels du Pact 37, ergothérapeute, technicien et l’architecte, il est décidé d’utiliser le cellier et de construire un espace dédié entièrement à Laura.  Cet aménagement comprend  :
- une chambre aménagée avec lit médicalisé, une armoire pour les équipements médicaux, un placard pour le linge, un espace pour le gros matériel (poussette, fauteuil)
- une salle de bain équipée d’une baignoire surélevée avec siège spécial, une douche de plein pied et un aménagement en attente pour la pose d’un wc.

Une baie libre entre le séjour et la chambre permettra d’avoir toujours un regard sur Laura et une autre entre la chambre et la salle de bains facilitera le passage du séjour à la salle de bains. Des fenêtres à hauteur du lit médicalisé sont ouvertes sur le jardin. La chambre est directement accessible par une rampe extérieure

Le montage financier
Le Pact 37, son technicien et son ergothérapeute (celui qui évalue le niveau de la compensation), l’architecte et les parents rédigent ensemble un cahier des charges. Le Conseil Général qui, jusqu’ici, subventionnait le Pact 37 pour ce type de construction se désiste. Le Pact 37 est pour le coup dans l’impossibilité de prendre en charge l’opération.

L’assistante sociale de l’Arair a établi un plan de financement et rédigé un argumentaire social. Le coût pour 23m2 de construction a été estimé à 60 000 euros. 12 000 euros ont été financés par les subventions. 48 000 euros par des  prêts (CIL et Caisse d’Epargne) et de l’apport personnel. Les subventions ont été données par le Siva, l’Anah , le Ccas de St Avertin, la Caf, l’Arair, le Conseil Général, la Cpam et le comité santé solidarité du CE de l’entreprise.
A noter que l’Anah et le Conseil général n’ont versé leurs subventions qu’après la réalisation des travaux. Pire, certains organismes pouvaient se rétracter en cours ou en  fin des travaux.

Cette opération engagée en septembre 2004 s’est achevée en février 2006. Elle a été difficile mais intéressante à bien des égards. Le plus dur dans cette longue démarche n’a-t-il pas été de savoir à quelle porte frapper, de connaître le processus permettant de réaliser cette construction, d’évaluer l’implication des différents acteurs ou des organismes qui n’ont pas toujours les mêmes intérêts ?

Une maison individuelle neuve

Bien appréhender les besoins, analyser l’offre de logement, étudier un plan de financement, sont les étapes préalables indispensables avant de s’engager dans une démarche de construction de maison individuelle comme nous avons pu le mesurer lors d’une visite chez les parents d’Alexandre polyhandicapé

L’offre d’habitation pour la personne polyhandicapée est multiple que ce soit à travers le logement social, la maison ancienne à adapter ou le projet de maison individuelle neuve. La définition des besoins est la clé de voûte de la démarche de recherche du logement adapté. C’est elle qui déterminera le choix d’une orientation. Les parents d’Alexandre ont considéré pour leur part que la maison individuelle neuve était celle qui répondait au mieux aux besoins de leur fils. Lorsqu’ils avaient visité les différentes maisons anciennes à disposition, pour chaque offre, il y avait une difficulté souvent insurmontable

une maison individuelle neuve
Leur analyse les ont amené à rechercher : une maison la plus ouverte possible aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, une très grande liberté de circulation en fauteuil roulant, un espace privilégié pour la personne polyhandicapée, un espace de nuit pour la famille et un espace de jour séparé. Construire une maison individuelle la moins marquée possible, facilement vendable, pouvant être reprise par un autre polyhandicapé en fauteuil roulant ou handicapé sans fauteuil.

Un pavillonneur leur a proposé de construire sur un terrain situé à Ollivet, une maison de 140m2 habitable en rez de chaussée, et de 30 m2 à l’étage avec extension possible,
L’espace nuit comprend la chambre médicalisée d’Alexandre avec salle de soins et salle de bains aménagée attenantes, un lève-personne électrique en plafond, la chambre de sa sœur Chloée à proximité de la salle de bains aménagé et la chambre des parents avec cabinet de toilette indépendant.
Un espace jour le plus ouvert possible, peu de cloisons permettant de modifier à tout instant l’organisation du séjour-salon, réservé à la vie de jour et à l’accueil externe. De l’autre coté, un espace services comprenant cuisine laboratoire à l’américaine, arrière cuisine et accès au garage
L’étage est un autre espace ouvert permettant d’accueillir de nuit les parents ou les amis de passage, chambre et salle de bains ouvertes et de travailler temporairement, espace bureau aménagé à l’écoute des bruits du rez de chaussée, pas ou peu de cloisons

Alexandre en fauteuil roulant peut aussi bien se retirer dans sa chambre que circuler dans le séjour ou regarder sa mère préparer le repas dans sa cuisine-laboratoire, enfin accéder à une terrasse extérieure.
La mission du pavillonneur a été la plus large possible, conseil pour la définition des besoins, conception des dossiers administratifs et techniques, suivi du chantier et réception des travaux, suivi des dépenses et décompte définitif.. Le montant de l’opération est celui d’une construction de maison individuelle classique avec un maximum de prestations adaptées au handicap. Le plan de financement a été établi de façon traditionnelle et courante, apport personnel et prêt financier bancaire classique, aucune subvention, aucun prêt d’organisme quelconque.