Le directeur du Foyer de jour Les Tisons peut accompagner le projet de vacance des résidents mais en aucun cas ne se substitue à eux et aux parents.
Les vacances font partie des loisirs et participent à l’épanouissement de la personne. Le directeur a un rôle sur les vacances du résident, sur le projet à la personne en rapport à la confiance qui s’est créé dans le temps. Il conforte le résident et les parents dans le départ aux vacances avec un choix bien adapté. On se pose les questions essentielles et on recherche un consensus à partir du comportement du résident. Le directeur donne des catalogues pour permettre aux parents de choisir ce qui peut convenir. Selon la capacité de la personne, l’environnement sera différent.
Les Tisons sont un Foyer de jour. Il faut connaître le comportement de la personne en groupe et en interne. Aussi proposons-nous rapidement un séjour interne de 5 jours pour une première expérience et pour étudier son comportement. A partir de cette expérience, le directeur peut donner son avis…mais ce sont les parents qui inscrivent leur enfant à un séjour de vacances. Les établissements doivent être en capacité de recevoir la personne avec ses difficultés, l’essentiel étant de participer à la construction de la personne. Le comportement ne changera pas, parfois certains séjours se terminent à l’hôpital.
Des vacances en autonomie
C’est possible pour les personnes qui se disent être en capacité de partir seules en vacances. Nous sommes là pour favoriser l’autonomie de la personne et l’acceptation de cette indépendance par les parents, d’arrêter de culpabiliser le fait de se séparer de leur enfant et de partir eux-mêmes en vacances sans lui. Le problème essentiel des parents est celui du financement des vacances, tout augmente. Trois semaines de vacances reviennent environ à 1200 euros sans compter la participation à certaines activités, l’achat de matériels divers.
Les propositions de séjour doivent être adaptés à la capacité d’autonomie, il faut donc des propositions de séjour adapté à la situation du handicap. Seulement nous ne recevons aucune information des communes les proposant. L’effort de séjour offert par la collectivité sert à tout le monde et on ne perçoit pas ceux pouvant être proposés aux handicapés.
Les vacances sont des moments particuliers qui vont participer à l’épanouissement de la personne, ce sont d’autres rencontres à l’extérieur du cadre habituel, c’est le développement de compétences sociales, une participation au plaisir, à la satisfaction personnelle dans des temps différents. On accepte de faire une activité différente, on jauge sa capacité à faire avec d’autres.
Réussir son séjour de vacances
Les professionnels de santé ne doivent pas être exclus du projet de vacances. Un psychiatre peut considérer que les expériences de vacances doivent être mises en place… c’est une rupture, on souffle, c’est une autre façon de vivre…le dossier médical qui accompagne la personne doit seulement indiquer les précautions à prendre.
Les professionnels des établissements spécialisés peuvent être eux-mêmes accompagnateurs des résidents et de leurs parents, tout dépend de la qualité de l’équipe professionnelle. Pour les séjours organisés par l’établissement, ils sont montés en fonction de la demande. Et en séjour, le directeur n’a pas à quémander une autorisation. Il fait sortir la personne seule à l’extérieur si l’équipe pédagogique estime pouvoir le faire…Pour les vacances organisées par les parents, les professionnels rencontrent les parents et montent souvent les dossiers de départ avec eux au niveau des contacts, des échanges, de la préparation et de l’accompagnement, pour apporter des conseils techniques, l’aide à la lecture d’une notice…mais les parents savent faire. Si la confiance est installée, on peut échanger. Mais on n’est pas dans le conseil.
Ces vacances participent à l’équilibre de la personne. Il faut les favoriser en les choisissant de façon adaptée. Pour le départ des adultes en vacances, il n’y a pas d’organismes qui peuvent apporter de soutiens même financiers. Les aides sont distribuées globalement, les vacances sont intégrées dans ces aides globalisées. A chacun de prévoir ses vacances.
La démarche à préconiser pour conduire un projet de vacances doit se rapporter à l’aspect humain : on ne peut pas décider à la place d’une personne handicapée et de sa famille, il faut appréhender l’environnement de la personne, son niveau d’autonomie, savoir si celle-ci est déjà partie, appréhender son degré de souffrance lors de son séjour et si elle n’est jamais partie, lui proposer de participer à un séjour interne. Leur permettre de vivre le plus naturellement possible.
Commentaires