Les résultats de la 8ème enquête nationale d’opinion
réalisée par Ipsos pour Handicap International et ses partenaires
l’Apajh et Leroy Merlin soulignent l’inquiétude des familles en
situation de handicap et les difficultés qu’elles rencontrent au
quotidien. 88 % de ces familles en situation de handicap estiment ne
pas être intégrées dans la société française
difficile accessibilité aux infrastructures publiques
70
% des foyers incriminent la circulation piétonne en ville, 67 % d’entre
eux, considèrent aujourd’hui les transports publics (SNCF, métro, bus,
avion) comme difficile d’accès de l’endroit d’où ils vivent. Les
équipements sportifs et culturels et les services publics (mairies,
Poste ou administration) le sont par respectivement 60 % et 52 %.
L’école, seule, bénéficie d’une perception plus équilibrée. Il n’y a
plus que quatre familles sur dix (44 %) à s’en plaindre.
76 %
des foyers interrogés considèrent que leur lieu d’habitation est
aujourd’hui « globalement » adapté à la vie quotidienne de la personne
handicapée mais une part non négligeable d’entre eux, 24 %, fait état
d’une non adaptation de leur cadre de vie. Cette proportion pour les
familles au sein desquelles on trouve des personnes polyhandicapées
représente 37 % pour 34 % dans les familles des handicapées physiques.
L’accès aux différentes pièces de l’habitat est plus souvent
jugé difficile par les familles au sein desquelles il y a des personnes
en situation de polyhandicap ou de handicap physique. C’est notamment
le cas pour l’accès aux sanitaires, 44 % en cas de polyhandicap, 36 %
en cas de handicap physique, contre 25 % pour l’ensemble des foyers,
mais aussi pour l’accès aux chambres, respectivement 31 % et 27 %
contre 20 % pour l’ensemble des répondants. Ou encore pour l’accès à
l’entrée de la maison ou de l’immeuble, respectivement 30 % et 23 %
contre 18 % pour l’ensemble.
La moitié des foyers concernés,
48 %, n’exprime spontanément aucun besoin particulier. Lorsque le
besoin est exprimé, il porte principalement sur l’existence d’une salle
de bain adaptée - baignoire sabot, douche de plain-pied (33 %, dont
respectivement 52 % et 46 % pour les familles au sein desquelles on
trouve une personne polyhandicapée ou handicapée physique), loin devant
tous les autres types d’équipement.
l’adaptation de l’habitat encore difficile
Certaines
pièces et non des moindres sont perçues comme majoritairement
«difficiles d’accès». C’est le cas pour la ou les chambres, 62 %, les
sanitaires, 67 % et dans une moindre mesure pour l’entrée de la maison
ou de l’immeuble, 47 %.
Pour les foyers affirmant vivre dans un
logement inadapté au handicap, l’aménagement de l’espace en vue d’une
facilitation de la vie quotidienne de la personne handicapée est perçu
le plus souvent comme urgent par 45 % et pour une part moindre,
important mais pas urgent par 35 %. 57 % des interviewés déclarant
vivre dans un endroit inadapté affirment prévoir de réaliser des
travaux « dans un avenir proche », 28 % en ont déjà réalisé.
Pour
la quasi-totalité de ceux ayant fait réaliser des travaux, 82 %, le
coût a été perçu comme cher, voire très cher pour 44 % d’entre eux.
Leur logement est toujours perçu comme inadapté.
D’autre part 3
interviewés sur 10, 28 %, déclarent ne pas avoir réalisé
d’aménagements, 38 % d’entre eux pour des raisons le plus souvent
liées au manque de moyens financiers ou 38 % liées à la nature du
handicap.
François-Xavier Charbonnier
directeur du Foyer de jour «les Tisons»
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